MICHA Raymond

Compositeur, organiste, chef de chœur, chef de musique, pédagogue et organisateur de concerts né à Stavelot le 10 juin 1910 et décédé le 11 juillet 2006.

La pratique musicale constitue une tradition ancienne dans la famille Micha, et le père de Raymond, Octave (1879-1956), pianiste et compositeur, a joué de son temps un rôle de premier plan dans la vie artistique de sa région : fondateur des Concerts Micha en 1916, il a créé en outre le Concours de violon François Prume en 1939, dont le premier lauréat fut Arthur Grumiaux.

C’est avec son père et ses oncles que le jeune Raymond commence à apprendre la musique, puis il a la chance de recevoir les conseils de grands noms de l‘époque, séjournant durant l’été dans la région, Joseph Jongen, René Defossez et Fernand Quinet. En 1933, il obtient le diplôme d’enseignement musical au Jury central de l’État, et tout au long de sa carrière, il sera professeur de musique dans différentes écoles secondaires de sa région. En même temps, il aide son père dans l’organisation des Concerts Micha, se lance dans la direction de chorales et de sociétés d’harmonie et se produit régulièrement comme organiste liturgique à Stavelot et dans d’autres paroisses.

C’est en 1957 qu’il crée le Festival de Musique de Stavelot, à la mémoire de son père décédé l’année précédente. Consacré à la musique de chambre, il a lieu depuis lors tous les étés au mois d’août et s’est acquis rapidement une réputation exceptionnelle par la qualité des concerts présentés.

Comme compositeur, Raymond Micha ne s’est jamais voulu novateur. Les tendances actuelles le laissent, dit-il « plus curieux qu’ému ». Son langage se situe entre le romantisme et l’impressionnisme. S’il ne cherche pas l’originalité pour elle-même, ses œuvres sont d’une écriture solide et séduisent par leur charme, leur raffinement et leur élégance.

Assez varié, son catalogue comporte des œuvres religieuses d’une réelle ferveur, des mélodies, des pièces profanes pour chœur, de la musique de chambre pour cordes et piano, pour instruments à vents et piano. Une bonne partie de cette production a été enregistrée, car nombreux sont les interprètes qui ont voulu mettre leur talent au service d’une musique sans prétention mais venue du cœur, et qui offre à notre époque un peu de la sérénité qui lui manque tant.

Thierry Levaux, Dictionnaire de Compositeurs de Belgique du Moyen-âge à nos jours.
Photo : Jean-Jacques Rousseau 

 

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