JODIN Mathieu

Mathieu Jodin est né à Dison le 20 février 1878 et est décédé à Verviers le 16 janvier 1960. Très jeune, il affirme déjà des penchants très éclectiques : musique, poésie et sciences naturelles. En 1886, il entame ses études à l’École de Musique de Verviers, où il travaille le violon avec Melchior Pirotte, puis l’alto sur les conseils du directeur, Louis Kefer. Ses études sont récompensées par un premier prix d’alto et un second prix de basson en 1895. Membre de l’orchestre de la Société d’Harmonie, il donne des leçons de solfège et de mathématiques. En 1898, il décroche un 1er prix d’harmonie et traduit en français le Traité de Contrepoint de Jadassohn, éditée par Breitkopf et Härtel. Mathieu Jodin fut diplômé de l’Ecole supérieure des Textiles de Verviers et sa carrière d’ingénieur aux établissements Peltzer ralentit à peine ses activités musicales : membre fondateur de l’Union Artistique et Littéraire de Verviers et professeur à l’école de solfège de la Société Musicale de Dison, altiste dans le Quatuor du Cercle littéraire et musical Ad Alta, dont il était membre fondateur, directeur de l’Harmonie de Etablissements Peltzer, second violon ou alto à l’occasion de nombreux concerts verviétois, président du Comité organisateur du Prix Edouard Deru et membre du jury au Concours International de chant L’Echo des Travailleurs.

Il compose également de nombreuses œuvres dans des formes très variées, dont une production importante de musique religieuse qui lui vaudra la croix Pro Ecclesia et Pontifice. Mathieu Jodin dut renoncer à ses activités d’instrumentiste entre les deux guerres, suite à un accès de rhumatismes, mais gardera jusqu’à ses derniers jours une grande lucidité d’esprit, un enthousiasme et un désir d’apprendre, une pensée ferme et humaniste. Dans ses dernières années, il ouvrira son horizon à la musique dodécaphonique.

Quelques œuvres, toutes inédites : Quatuor à cordes en ut mineur, Sonatine inachevée pour violon et piano, Douze Messes pour chœur avec ou sans accompagnement, des oratorios (Ogyrie, Christus-Rex) et des œuvres lyriques (La Passion, Le fils du Pasteur,…) ainsi que de nombreuses mélodies pour chant et piano.

Georges Cardol et Jean-Marie Lemaire dans « Compositeurs au Pays de Verviers (1997)

 

 

Œuvres éditées

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