FOURGON Michel

Michel Fourgon est né à Liège le 21 août 1968. Il est issu d’un milieu musical : son père, Jacques Fourgon, a été longtemps professeur de méthodologie du solfège au Conservatoire de Liège et s’est fait connaître par ses recherches pédagogiques. D’abord élève à l’Académie de Musique d’Aywaille, Michel Fourgon a ensuite fréquenté le Conservatoire de Liège où, entre autres diplômes, il a obtenu en 1993 un premier prix de musique électroacoustique dans la classe de Patrick Lenfant, ainsi que celui de Mons, où il a travaillé avec Claude Ledoux, chez qui il a remporté un premier prix de composition en 1994. En parallèle, il a pris des cours privés auprès d’Henri Pousseur (composition), Pascal Decroupet (analyse musicale) et Bernard Pierreuse (flûte). Il est encore licencié en Arts et Sciences de la Musique (Université de Liège – Faculté de Philosophie et Lettres) depuis 1992 et a poursuivi sa recherche dans ce domaine en préparant, sous la direction d’Henri Pousseur, une thèse consacrée aux rapports entre texte et musique dans la composition. Chargé de cours et coordinateur du Département de Musique de Chambre au Conservatoire de Liège depuis 1992, il a travaillé aussi comme chercheur à l’Université de Liège de 1993 à 1996.
Son catalogue touche à des domaines très divers. On y remarque en particulier plusieurs oeuvres scéniques, qui révèlent son intérêt très vif pour le théâtre. Michel Fourgon s’est d’ailleurs associé en 1994 eu metteur en scène Michel Delaunoy afin d’élaborer un vaste spectacle de théâtre musical inspiré des Chants de Maldoror de Lautréamont. Cette collaboration a déjà donné lieu à la création de deux spectacles.
Sans être sériel, son langage découle partiellement du sérialisme, dans la mesure où tous les éléments mélodiques et harmoniques d’une pièce sont issus chez lui d’un matériau assez simple (une mélodie), comme cellule-mère qui prolifère et engendre l’ensemble de la composition. On retrouve là l’esprit combinatoire du sérialisme, mais traité librement, dans un contexte atonal qui n’exclut ni les polarisations harmoniques ni certaines consonances, en fonction du contenu expressif recherché.
Pièces instrumentales : Portrait de “Une Dentelle s’abolit” pour flûte, hautbois, clarinette et basson, Traits furtifs pour flûte, Un Visage dans l’Eau pour violoncelle, Quatuor à cordes (avec bande magnétique et dispositif électronique en direct), Variations pour trio à clavier, L’Oeil coupé pour deux violons, alto, violoncelle, contrebasse, flûte, clarinette et piano, Traverses pour piano, Plaisir pour violon et trombone.
P!èces vocales : quatre cantates pour choeur et accompagnemen tinstrumental : Hommage, Le Jour de la Nuit, Tombeau et Sulla Greve, Regards de Tombeau pour voix et piano, La Nuit pour soprano, clarinette, violon et violoncelle.
Thierry Levaux
(Dictionnaire des Compositeurs de Belgique du Moyen-Âge à nos jours)

Les partitions