Pierre Froidebise est né à Ohey (Province de Namur) le 15 mai 1914 et est décédé à Liège le 28 octobre 1962. Il commença ses études musicales avec l’Abbé Camille Jacquemin (chant grégorien, orgue et harmonie), de 1932 à 1935, les poursuivit au Conservatoire de musique de Namur avec René Barbier et au Conservatoire royal de musique de Bruxelles avec Raymond Moulaert (contrepoint), Léon Jongen (fugue) et Paul de Maleingreau (orgue). Il reçut aussi les conseils d’éminents pédagogues belges tels que Paul Gilson et Jean Absil, ainsi que Charles Tournemire à Paris. Il obtint un second Prix de Rome en 1943.
Pierre Froidebise fut professeur d’harmonie au Conservatoire royal de musique de Liège. Dans cette même ville, il fut maître de chapelle au Grand Séminaire et organiste titulaire de l’église Saint-Jacques.
Il fut en relation avec les compositeurs André Souris, Olivier Messiaen, René Leibovitz et Pierre Boulez. D’esprit ouvert et de goûts éclectiques, il s’intéresse à la littérature, celle d’Orient notamment et à l’esthétique. Influencé d’abord par Stravinsky, puis par Webern, il devint un dodécaphoniste convaincu.
Esthète sensible à la modalité de la musique ancienne, notamment dans ses œuvres pour orgue, il a réussi ce paradoxe d’avoir une place à part dans la musique belge en poussant ses recherches jusqu’au dodécaphonisme sériel.
Pierre Froidebise avait obtenu le Grand Prix du Disque (1958), catégorie solistes pour son Anthologie de la musique d’orgue des origines à la Renaissance, ainsi que le Prix de la Province de Liège.
Il fut un grand animateur de la vie musicale liègeoise, participa à des concerts de Festival de Liège « Les Nuits de Septembre » et collabora aux réalisations de 3e Programme de la R.T.B.
Diana von Volborth (CeBeDeM)