MOREAU Pierre

Pierre MOREAU est né à La Ronde (Charente-Maritime) le 23 avril 1907. Il grandit en milieu rural, avant de devenir pensionnaire au Collège Saint-Stanislas de Nantes en 1919, où il découvre la musique.

L’Abbé Joubert, organiste de la Cathédrale de Luçon, le recommande à Auguste Le Guénnant, professeur au Conservatoire de Nantes. Pierre Moreau travaille ensuite avec Marcel Courtonne, organiste de la Cathédrale de cette même ville. Sur les conseils de ses professeurs, il « monte» à Paris fin 1925 et entre à la Schola Cantorum, alors sous la direction de Vincent d’Indy, où il devient élève d’Edouard Souberbielle, puis au Conservatoire de Musique où il suit les classes d’écriture de Georges Caussade, en compagnie de Jehan Alain et de Gaston Litaize. Il obtient en 1935 les premiers prix de Contrepoint et de Fugue. Pierre Moreau fait la connaissance de Charles Tournemire, dont il suit pendant cinq années les leçons
d’improvisation à l’orgue.

Désirant être diplômé d’un grand Conservatoire de réputation internationale, Pierre Moreau se présente au Conservatoire de Musique de Bruxelles et obtient en 1938 le premier prix d’orgue dans la classe de Paul de Maleingreau.

Avant son retour à Paris, Pierre Moreau avait succédé à Raphaël Fumet à l’orgue de Notre-Dame de la Gare et avait pris en charge la tribune de Saint-Marcel en 1935. Au début de 1946, Léonce de Saint-Martin, titulaire du grand-orgue de Notre-Dame de Paris, lui propose de devenir son suppléant. Une étroite amitié lie alors les deux hommes jusqu’au décès de Saint-Martin en 1954. Pierre Cochereau lui succède et Pierre Moreau est nommé titulaire-adjoint jusqu’en 1986. Cette même année, atteint par la limite d’âge, Pierre Moreau prend sa retraite après un dernier récital. Il décède à Paris le 11 mars 1991.

Sa disponibilité et son amour de la Cathédrale Notre-Dame lui firent battre des records : une moyenne de 140 offices par an pendant les dernières années du titulariat de Pierre Cochereau. Il fut avec modestie, mais conscience et talent, un modèle d’organiste liturgique. Sa connaissance du plain-chant était remarquable. Le chant grégorien a d’ailleurs inspiré la majeure partie de son œuvre.

Philippe Bayard
d’après l’article de Dominique Proust dans Orgues Nouvelles, nº 26 (2014) et
d’après le site Musica et Memoria : http://www.musimem.com/Moreau_Pierre.htm

 

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