Maurice Dewinne a été professeur de percussion au Conservatoire Royal de Musique de Liège et au Conservatoire de Verviers jusqu’à son départ à la retraite en 1967. Il est décédé à la fin des années 70.
Au niveau pédagogique, Maurice Dewinne était un visionnaire car, en plein essor de la percussion, il avait déjà conçu des techniques de percussion qui allaient se révéler des plus efficaces dans la percussion classique et les différentes approches des innombrables instruments.
En effet, quoi de plus nécessaire que d’acquérir souplesse, vélocité et puissance : bases des plus essentielles avant d’aborder tous les styles de musique et les techniques propres aux divers instruments qui composent la grande famille des percussions.
Musicien d’abord à la musique militaire, il semblerait qu’il soit parti des enseignements proposés aux tambours et timbaliers militaires pour en arriver à l’élaboration d’une approche de l’instrument auquel il allait donner toute sa noblesse et une application à caractère classique. Il avait vraisemblablement compris que toutes les autres techniques employées pour l’exécution notamment de musiques dites légères étaient issues de ces rudiments enseignés dans le cadre précis de l’armée.
Lors de séjours aux États-Unis, il s’était lié d’amitié avec Moriss Goldenberg, également auteur d’excellentes méthodes de percussion. De leur rencontre était né un respect mutuel de leurs qualités professionnelles.
De nos jours, les méthodes de Maurice Dewinne restent parmi les plus utilisées et sont enseignées aux enfants au cours de leurs premières années d’apprentissage dans les Académies de Musique et Écoles de Musique privées belges ainsi qu’à l’étranger. Elles sont également jouées et étudiées par les percussionnistes les plus avancés, même dans les Conservatoires Royaux et Écoles Supérieures de Musique.
Ces méthodes accompagnent les percussionnistes amateurs et professionnels dans leur vie de musicien percussionniste, tant on peut en apprécier leur efficacité à conserver une bonne technique.