BOTTESINI Giovanni

Giovanni Paulo Bottesini, né à Crema en Lombardie le 22 décembre 1821 et mort à Parme le 7 juillet 1889, est un contrebassiste, compositeur et chef d’orchestre italien

C’est de son père, Pietro, qui était compositeur et pratiquait la clarinette, que le petit Giovanni reçoit très tôt les rudiments de l’art musical. Avant ses onze ans, il se produit dans des chœurs et joue les timbales au Theatro Sociale de Crema. Il étudie le violon avec Carlo Cagliati, le prêtre de la cathédrale de Crema.

Son père l’inscrit au conservatoire de Milan, mais les seules bourses disponibles étant pour le basson et la contrebasse, l’enfant entre dans la classe de Luigi Rossi, puis de Nicola Vaccai pour la contrebasse et de Basili pour l’harmonie en novembre 1835 ; il a treize ans. En 1839, âgé de dix-huit ans, il remporte le prix de fin d’études1 – d’un montant de 300 livres. Le conservatoire lui permet d’acquérir un instrument de 1716, d’un luthier très réputé, Carlo Giuseppe Testore2. Il garda cet instrument tout au long de sa carrière.

Il est d’abord nommé contrebasse solo au Theatre San Benedetto à Venise, où il se lie d’une fidèle amitié avec Giuseppe Verdi. Puis, il fait de nombreux voyages dans le monde entier avec le violoniste Luigi Arditi. Il commence par se fixer un temps à La Havane, où il est nommé soliste du Théâtre Tacón. Il y produit son opéra Christophe Colomb en 1847. Puis il fait ses débuts à Londres, en 1849, aux États-Unis, et se rend ensuite au Mexique où il gagne un concours de composition musicale pour l’hymne national mexicain. La première exécution de l’hymne eut lieu le 15 septembre 18543. Mais l’œuvre est rejetée par la population. En 1856, il se rend en Russie et en France, où il est engagé comme directeur du Théâtre des Italiens durant deux années. À l’occasion, il fait représenter son opéra L’Assendio di Firenze (1856).

Familier des instruments à cordes, Bottesini jouait aussi volontiers du violoncelle : lors de son voyage à Londres en 1849, il tient cette partie du Quintette à cordes de George Onslow.

Entre 1857 et 1858, il parcourt la France ainsi que l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique et l’Angleterre. En 1859, il fait représenter en Italie son opéra bouffe Il Diavolo della Notte. En 1862, il dirige à Palerme son opéra Marion Delorme puis l’année suivante à Barcelone. En 1870, son Vinciguerra, il bandito est représenté quarante fois à Paris et, l’année suivante Ali-Baba est créé au Théâtre Lyceum de Londres, alors qu’il est nommé directeur musical pour la saison.

Bottesini dirige la première d’Aïda de Verdi au Caire le 24 décembre 1871, lors de l’inauguration du Canal de Suez. En 1888, il se fixe à Parme où, sous la recommandation de Verdi, il accepte le poste de directeur du conservatoire. Il y meurt le 7 juillet 1889.

En raison de sa virtuosité à la contrebasse, Bottesini a été surnommé « le Paganini de la contrebasse » par ses contemporains. Mais, bien plus que cela, grâce à son œuvre, Bottesini a beaucoup contribué à faire de la contrebasse un instrument soliste, instrument encore méconnu de nos jours.

Bottesini a laissé une vingtaine de compositions pour la contrebasse, des arrangements, onze quatuors à cordes, un quintette avec contrebasse, une douzaine d’opéras, un Requiem, ainsi qu’un oratorio.

Source : Wikipedia

 

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