Compositeur, chef d’orchestre, pianiste et pédagogue né à Charleroi le 21 mars 1910, mort à Liège le 12 mai 1995.
Il fait ses études au Conservatoire Royal de Bruxelles où il obtient un diplôme supérieur de piano dans la classe de Marcel Maas et les prix d’harmonie, de contrepoint et de fugue. En 1933, alors qu’il est toujours élève à Bruxelles, il est engagé comme professeur d’harmonie au Conservatoire communal de Charleroi. Dans la suite, il donnera le même cours au Conservatoire de Bruxelles. En 1939, il est trois fois primé pour ses œuvres : il obtient un second prix de Rome pour sa cantate L’Enfant prodigue et le prix Agniez décerné par le Conservatoire de Bruxelles, pour son Scherzo pour orchestre tandis que son poème symphonique L’Eau est couronné à l’Exposition internationale de Liège. En 1946, nouvelle consécration, ses Trois mouvements symphoniques lui valent le prix César Franck.
En 1947, il devient directeur du Conservatoire communal de Charleroi et commence à diriger les Concerts Symphoniques Populaires de la même ville. Son activité de chef d’orchestre deviendra d’ailleurs très importante et il conduira aussi l’Orchestre National de Belgique, le Grand Orchestre Symphonique de la RTB et l’Orchestre de Liège. En 1963, il succède à Fernand Quinet comme directeur du Conservatoire Royal de Liège, poste qu’il conservera jusqu’à sa mise à la retraite en 1975. Il sera alors remplacé par Henri Pousseur. En 1976, il devient membre de la Classe des Beaux-Arts de l’Académie Royale de Belgique et en 1979, il est fait Grand Officier de l’Ordre de Léopold. Il a été également vice-président de la Sabam de 1969 à 1976 et président du Conseil International des Compositeurs de Musique de la CISAC.
C’est à l’enseignement que Sylvain Vouillemin s’est consacré en priorité et son œuvre est peu abondante mais elle révèle une personnalité bien affirmée. Son style est issu du franckisme, mais il a été séduit aussi par l’impressionnisme dont l’influence est très nette dans des pages comme L’Eau ou ses Rêves pour piano (1979). Il laisse surtout des œuvres pour orchestre et pour piano, de la musique de chambre, des chœurs et des mélodies. En plus des titres cités, on retiendra particulièrement ses Airs de chez nous pour chœur et orchestre, son Quatuor, sa Sonate pour cor et Piano.
D’après Thierry Levaux – Dictionnaire des Compositeurs de Belgique du Moyen-Âge à nos jours.