Léon Jean Simar, né le 3 novembre 1909 à Herve en Belgique et mort le 10 août 1983 à Santiago de Cali en Colombie, est un musicien, compositeur et chef d’orchestre belge.
l est le fils unique de Joseph Laurent Simar, artisan spécialisé dans la cordonnerie, et de Félicie Géraunon. Dès son plus jeune âge, il a dû faire face aux grandes difficultés causées par la Première Guerre mondiale (1914-1918). Son père meurt alors qu’il a seulement huit ans.
En 1918, après la Première Guerre mondiale, il déménage sur Liège et commence des études au Conservatoire royal. Il y a pour enseignants Lucien Mawet pour le solfège et l’orgue ; Carl Smulders pour l’harmonie ; Sylvain Dupuis et Joseph Leroy pour la contrebasse et la flute ; Jean du Chastin pour le piano ; Sylvain Dupuis en instrumentation, orchestration et composition ; François Rasse également en composition ; Charles Vanden Borren en musicologie et en histoire de la musique et Armand Marsick en direction d’orchestre.
Différentes sources racontent qu’à 17 ans seulement, il improvisait des accompagnements de piano pour des films muets, en fonction des actions que le spectateur pouvait voir à l’écran.
Le 26 août 1936, il épouse Andrée Defourny, née à Liège le 21 juin 1910, fille unique de Joseph Hypolite Defourny et de Lambertine Scharres.
En 1937, peu avant ses 28 ans, Léon Simar postule au concours de composition musicale appelé Prix Rome Bruxelles. Ce concours a été établi par charte royale en 1841 pour promouvoir l’étude des arts, de la peinture, de la sculpture, de l’architecture et de la musique, dans une Belgique récemment indépendante. Ce concours se déroulait dans des conditions très strictes. Les candidats étaient volontairement isolés pendant une période allant jusqu’à un mois, sans possibilité de recevoir la visite des membres de leurs familles. Seuls les candidats âgés de moins de 30 ans et ayant composé au préalable une fugue pour 4 voix, imposée par le jury dans un délai de 72 heures, étaient admis.
Il remporte le Premier Grand Prix de Rome belge en 1937 ce qui lui a permis d’obtenir une bourse pour une visite culturelle prolongée à travers l’Europe, afin de connaître la musique et les grands ouvrages construits tout au long des siècles. Il visite l’Italie, la France, l’Autriche et la Grèce.
Durant cette même période, sa femme, qui attend leur premier enfant, accouche le 24 décembre 1937, la nuit même où Léon est à la première de la pièce de théâtre de René Tonus intitulée Le Jeu de la Nativité, en tant qu’auteur et metteur en scène de la partie musicale. Cette année-là, il compose également différentes œuvres telles que Li dierin Signeur di Franchimont et Don Quichotte.
En 1938, il compose de nombreux autres ouvrages, dont Amourètes dès l’hôtel, Poème Mosan, Le Jeu de Liège et L’Eau Féerie, pour le Salon international de l’Eau à Liège, qui se tient en 1939. Le prestige obtenu avec le Prix de Rome lui donne une certaine reconnaissance internationale et des connaissances avec pratiquement tout l’univers culturel de la Wallonie.
1954 marque pour lui sa nomination en tant que directeur du Conservatoire de musique de Cali. Entre janvier et février 1956, il organise le « Festival Mozart » pour célébrer le IIe centenaire de la naissance de ce compositeur. Il dirige plusieurs concerts avec l’Orchestre symphonique du Conservatoire de Cali.
En 1957, il quitte le Conservatoire pour prendre la direction de la faculté de Musique de l’Institut hispano-américaino de Cali. Le représentant des étudiants propose au conseil d’administration de l’Université de Valle, que le musicien Léon Simar les rejoigne pour parler de l’expression artistique aux étudiants en architecture. Peu de temps après son intégration, ce dernier fonde le « Grand Chœur » et le « Chœur de chambre des groupes de voix mixtes » qu’il dirige pendant douze ans et qui fait le bonheur des amateurs de ce genre.
Il présente, pour la première fois en 1963, son Requiem para Don Cualquiera dans le théâtre municipal de Cali, lors du Troisième Festival National des Arts.
En 1971, a lieu la création d’un Département de musique, rattaché à la Faculté des Lettres, département dont Léon Simar sera directeur jusqu’à sa retraite.
En 1971, l’Institut colombien de la Culture le nomme en tant que jury de son propre Concours de musique, accompagné par Olav Roots (en) et Ernest Zuschke. Grâce à son expérience musicale, Léon Simar collabore avec ses chorales au Festival national des Arts qui se tient à Cali depuis 1961. Il participe également à plusieurs reprises au Festival de musique religieuse établi à Popayan en 1964.
Il prend sa retraite en 1979 de l’Université de Valle, entité qui lui confiera le titre honorable de professeur émérite et continue cependant à enseigner au sein d’une maison privée.
Le 29 septembre 1979, il épouse Lucia Velasco Gamboa, étudiante en musique et secrétaire au Conservatoire de Cali dans les années 1950. Elle était devenue, au fil des ans, sa main droite et travaillait à ses côtés pratiquement depuis son arrivée à Cali. Lucia deviendra également une experte spécialisée sur les travaux de Léon.
Il laisse après son décès en 1983 la Fundación Léon J. Simar entraînée par Lucia Gamboa pour promouvoir son travail.