Compositeur et pédagogue né à Jette (Bruxelles) le 1er mars 1932, mort le 31 août 2016
Il fait ses études au Conservatoire Royal de Bruxelles, où il obtient les prix d’histoire de la musique (1951), d’harmonie (1952), de contrepoint (1953), de piano (1954) et de fugue (1956), ainsi qu’un diplôme supérieur de musique de chambre (1956). Il travaille ensuite la composition avec Jean Absil. Son talent est assez vite reconnu : en 1960, son Quintette à vent est couronné par l’Académie Royale de Belgique et l’année suivante, il remporte à la fois le prix Agniez pour son poème symphonique Antigone et un Second Prix de Rome pour sa cantate L’Aventure. En 1964, sa suite en quatuor pour saxophones est couronnée au 15e Concours international de Composition Viotti, en Italie.
Il est appelé très tôt à des fonctions importantes : en 1957, il est engagé au Conservatoire Royal de Bruxelles comme chargé de cours de piano puis, en 1961, comme professeur d’harmonie et en 1962, il est nommé directeur de l’académie de musique d’Uccle. En 1966, en outre, il commence à donner des cours d’été à la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de l’Université d’Aix-en-Provence. Au Conservatoire de Bruxelles, il enseignera ensuite le contrepoint (de 1971 à 1979) et la fugue (de 1979 à 1997).
Les années 1970 ne sont pas moins riches en honneurs et en récompenses : il reçoit le prix Koopal pour ses œuvres symphoniques, en 1972, le prix de la Sabam pour ses 3 Mouvements pour quatuor à cordes dans le cadre du Concours international de Liège, une distinction au Concours international Castelnuovo Tedesco à Ancona (Italie) pour sa Petite suite pour guitare, et surtout, il se fait connaître de façon plus large comme auteur du concerto imposé pour l’épreuve finale du Concours Reine Elisabeth, consacré cette année au piano. En 1976, il devient, en plus, recteur de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth.
En 1983, il quitte l’académie d’Uccle et entre à l’Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, dont il assumera la présidence pour l’année 1992. Également président du Conseil supérieur de l’enseignement artistique de 1977 à 1983, il devient membre du Conseil d’Administration de la Sabam en 1980. La société des auteurs va progressivement occuper de plus en plus de place dans sa vie : il en devient vice-président en 1986, remplaçant Franz Constant, et il succède à Victor Legley en 1992 comme président, ce qui l’amène à renoncer notamment à ses cours à Aix-en-Provence. Depuis 1991, il est aussi président de l’Union des Compositeurs Belges. En 2001 enfin, il a été anobli par le Roi Albert II au titre de chevalier.
Ses importantes fonctions pédagogiques et administratives n’ont pas empêché Jacques Leduc de composer régulièrement, et son catalogue à ce jour approche les 80 numéros d’opus.
D’après Thierry Levaux – Dictionnaire des Compositeurs de Belgique du Moyen-Âge à nos jours.