Paul Gilson, dit Francy, est né à Vaux-sous-Chèvremont le 23 octobre 1927 et est mort à Liège le 13 mars 2005.
Dès l’âge de cinq ans et demi, il apprend le solfège et suit les cours de son grand-oncle, le compositeur Paul Gilson. Il rencontre Jean Absil, Francis de Bourguignon ou Marcel Poot… À sept ans, il se met au piano et découvre le jazz en écoutant Stan Brenders à l’INR. Il étudie l’harmonie, le contrepoint et la fugue au Conservatoire de Liège et fait des stages chez le compositeur Richard Strauss, ami de Paul Gilson. À la libération, il forme un quintette avec Gilbert Clemeur à la batterie, Victor Paulet à la guitare, Oscar Salier à la basse et Oscar Gallina au saxophone ténor et à la clarinette. Tout en continuant des études de philologie germanique à l’Université de Liège, il joue dans l’orchestre de Jean Saint-Paul puis au « Cotton Club » avec les Bob-Shots, Don Byas et Raoul Faisant. En 1948, Henry Spadin lui demande de tenir le piano dans sa formation qui joue au « Jardin perdu » à Seraing. Au bout de quelques mois, Paul Francy prend la direction de cette formation avec laquelle il fera durant dix ans des tournées en France, en Hollande et en Angleterre. En 1953, il est vainqueur du tournoi de jazz du Hot Club de Belgique. Stan Kenton, de passage à Liège, lui commande une série d’arrangements. En 1957, Paul Francy dissout son orchestre et entre comme secrétaire de rédaction au journal La Meuse, dont le patron, Paul Gabriel fut clarinettiste. Au Festival de Comblain-la-Tour, il écrit des arrangements pour Helen Merill, Chet Baker et Jacques Pelzer, accompagnés par le « Quatuor à cordes de Liège ». Engagé à l’Opéra de Liège comme attaché de direction, Paul Francy écrira une comédie musicale « Carnaval » (1962), un opéra « Les Chevaliers de la table ronde », dont il crée également les décors et les costumes et « Alice au pays des merveilles ». Après un retour à la musique symphonique (1979) et une expérience à la télévision « Les Airs de Glenn Miller » avec Buddy De Franco, Paul Francy partage son temps entre une activité de journaliste free-lance et de pianiste dans différents établissements (en 1990, à »La Ripaille » à Liège).
D’après Marc Danval.